Depuis les années 2000, la cigarette électronique se démocratise et le nombre de vapoteurs ne cesse d’augmenter. Cet effet « vapotage » est lié à la hausse du prix du tabac mais aussi aux campagnes de prévention du tabagisme comme le Moi(s) Sans Tabac , par exemple.

NAVIGUER AU SEIN DE L’ARTICLE

1. Qu’est-ce que la vapoteuse ?

2. Quelques chiffres sur l’usage de la vapoteuse en France

3. Vapotage et Réduction Des Risques

4. Les bonnes pratiques pour l’utilisation de la vapoteuse

5. Les précautions à prendre lorsque l’on vapote

Visuel vapoteuse

Qu’est-ce que la vapoteuse ?

La vapoteuse aussi appelée cigarette électronique ou encore e-cigarette est un dispositif électronique composé d’une batterie, d’une résistance et d’un réservoir qui contient un liquide et éventuellement de la nicotine.

Contrairement à la cigarette, la vapoteuse n’entraîne pas de combustion. Il n’y a donc pas de rejet de monoxyde de carbone, un gaz toxique extrêmement nocif pour la santé dans l’usage du tabac. Lorsque l’on vapote, on aspire la vapeur du liquide chauffé appelé e-liquide. Cet e-liquide est composé de plusieurs éléments : le propylène glycol qui étant, un exhausteur de goût va donner cette sensation dans la gorge aussi appelé le « hit », la glycérine végétale qui va produire la fumée de vapeur dense de la cigarette électronique, des arômes naturels ou de synthèse, de l’eau et/ou de l’alcool et, parfois, de la nicotine.

Quelques chiffres sur l’usage de la vapoteuse en France

Le nombre de fumeurs s’orientant vers les cigarettes électroniques en alternative à la cigarette est de plus en plus important. En 2015, les chiffres de l’enquête de l’Insep en France montrent que 12 millions de français ont expérimenté la e-cigarette et que 3 millions d’entre eux vapotent de façon régulière.

L’usage de la vapoteuse a eu de réels résultats sur le nombre de consommateurs de tabac puisqu’une étude de la Commission européenne montre que plus de 75 % des vapoteurs ont considérablement diminué leur consommation de tabac et que 40 % de vapoteurs ont totalement arrêté de fumer.

Toutefois, l’étude de l’Insep montre que 86 % des vapoteurs le consomment avec un e-liquide contenant de la nicotine et qu’une grande majorité des consommateurs de cigarette électronique sont passés à cette option pour un aspect financier.

Vapotage et Réduction Des Risques

La cigarette électronique n’entraîne pas de combustion et donc de rejet de monoxyde de carbone comme évoqué précédemment. Vapoter limite donc de façon considérable les risques de développement de maladies graves liées au tabac. La présence de nicotine dans le liquide permet de réguler le syndrome de manque et peut être diminué petit à petit pour se sevrer totalement de la nicotine et de l’arrêt du tabac. La cigarette électronique peut entretenir une dépendance physiologique s’il y a consommation de nicotine comme pour la dépendance au tabac classique ainsi qu’une dépendance psychologique.

Bien qu’il n’y ait pas encore beaucoup de recul sur les risques à long terme de la consommation des produits chimiques présentes dans la vapoteuse, la cigarette électronique est un dispositif de réduction des risques, bien moins dangereux pour la santé que le tabac.

Les bonnes pratiques pour l’utilisation de la vapoteuse

La vapoteuse étant un dispositif électronique, il est également important d’accorder une vigilance sur l’utilisation technique de cet outil.

Pour rappel, la cigarette électronique est composée d’une batterie, d’une résistance et d’un réservoir. Les résistances ont une durée de vie limitée. Il est donc important d’être vigilant à les changer dès qu’un goût de brûlé et/ou une altération de la saveur du liquide apparaît. Cela survient généralement au bout de 30 ml de liquide consommé soit trois fioles.

De plus, à l’installation de la nouvelle résistance, veillez bien à attendre une dizaine de minutes avant de vapoter pour laisser le temps au liquide de bien imprégner la cigarette électronique au risque de consommer des substances toxiques lié à une surchauffe. Ce phénomène est appelé le « Dry Hit ». On le retrouve également lorsque le réservoir contenant le e-liquide est vide. Veiller donc que le réservoir contienne toujours du liquide avant de vapoter.

Concernant les liquides, il est impératif de ne consommer que des produits prévus spécifiquement pour le vapotage. La consommation de tout autres produits risque d’entraîner des conséquences sur la santé de l’utilisateur. Soyez également vigilant sur la provenance des produits. Il est préférable de se fournir dans des magasins/sites spécialisés indiquant des labels de qualité et contrôlés.

Pensez aussi à bien vous hydrater après avoir vapoter, le propylène glycol entraînant un assèchement des muqueuses.

Les précautions à prendre lorsque l’on vapote

Il est également important d’avoir une vigilance à l’usage de la vapoteuse et à la fonction qu’occupe ce produit. Il ne faut pas oublier que la vapoteuse est un outil de réduction des risques et que l’objectif final reste l’arrêt définitif du tabac et de la nicotine.

Il ne faut donc pas considérer la cigarette électronique comme un « jeu » ou un « accessoire tendance ». L’objectif est donc d’être vigilant à la non-initiation de la vapoteuse. La cigarette électronique est donc fortement déconseillée si cela n’entre pas dans le cadre d’un désir de sevrage tabagique. Ainsi, il est important de garder certaines règles relatives à l’usage de la vapoteuse notamment en l’interdisant dans les lieux publics, en limitant son usage en entreprise au même titre que la cigarette et en l’interdisant aux mineurs. En matière de prévention les entreprises ont tout à gagner en s’engageant dans des actions de prévention du tabac, à l’occasion du Mois sans tabac, et tout au long de l’année.

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La cigarette électronique pouvant contenir de la nicotine, elle ne permet pas un sevrage total notamment sur la dépendance physique au produit ; elle se substitue simplement. En effet, même si c’est le tabac et tous les produits chimiques présents dans une cigarette qui rend l’usage de tabac aussi toxique pour la santé, c’est bien la nicotine qui rend les consommateurs dépendants. L’objectif pour un sevrage final est donc de pouvoir diminuer petit à petit la concentration de nicotine dans le e-liquide afin de ne plus consommer de substances ayant un potentiel de dépendance important.

Même avec un dosage à 0 en nicotine dans votre cigarette électronique les dépendances comportementale et psychologique restent bien présentes. En effet, avec la cigarette électronique, les gestes, les rituels et les habitudes restent et c’est ce qui fait qu’il est difficile de se passer du produit à certains moments de la journée. C’est pourquoi, il est important de limiter sa durée d’utilisation dès que les envies de fumer s’estompent voire disparaissent. N’hésitez pas à vous faire accompagner par un professionnel de santé ou à profiter de la présence d’un tabacologue de GAE Conseil dans le cadre d’une action de prévention dans votre entreprise. Les infirmiers / médecins du travail proposent également régulièrement des consultations d’aide au sevrage tabagique.

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A propos de l'auteur :

Mathilde PERRONO est consultante et formatrice pour le cabinet GAE Conseil. Elle est titulaire d’un Master de direction des politiques et dispositifs de prévention. Depuis, elle est intervenue auprès de publics variés dans le champ de l’addictologie (entreprise, structures d’insertion, justice, jeunesse, milieu festif …). Elle acquiert ainsi une vision globale de la prévention des addictions. Elle se spécialise dans la gestion des addictions dans le monde du travail pour intervenir auprès des différents acteurs autour des enjeux de santé et de sécurité.