Prévenir les addictions dans votre organisation.
Si avec l’essor de la consommation de masse dès les années 50-60, le sucre s’est ostensiblement ou plus insidieusement introduit en quantité dans notre alimentation, certaines voix s’élèvent contre cet ingrédient, certes naturel, mais pas sans danger.
Aujourd’hui en France, un individu consomme en moyenne deux fois plus de sucre que la quantité recommandée par les autorités de santé. Peut-on pour autant parler de dépendance pour l’ensemble de la population française ? La réalité est plus subtile et une réelle situation de dépendance mérite qu’on s’y attarde pour éviter toutes les conséquences néfastes.
Simple gourmandise ou addiction au sucre : comment faire la différence ?
Si avec l’essor de la consommation de masse dès les années 50-60, le sucre s’est ostensiblement ou plus insidieusement introduit en quantité dans notre alimentation, certaines voix s’élèvent contre cet ingrédient, certes naturel, mais pas sans danger.
Aujourd’hui en France, un individu consomme en moyenne deux fois plus de sucre que la quantité recommandée par les autorités de santé. Peut-on pour autant parler de dépendance pour l’ensemble de la population française ? La réalité est plus subtile et une réelle situation de dépendance mérite qu’on s’y attarde pour éviter toutes les conséquences néfastes.
Vous aimez manger des gâteaux pour le goûter ? Savourer quelques carrés de chocolat après le dîner ? Vous faire plaisir avec des céréales au petit-déjeuner ? Cela ne fait pas forcément de vous un accro au sucre. En effet, pour parler d’addiction à cette substance, plusieurs symptômes peuvent être évocateurs :
- des envies incontrôlables de consommer des produits sucrés ;
- un sentiment d’anxiété, voire un état dépressif, lorsque vous ne pouvez pas manger de sucre ;
- vous envisagez les aliments sucrés comme une source de réconfort, en cas de stress, de tristesse, etc. ;
- lorsque vous vous privez de sucre, vous êtes ensuite sujet à une envie compulsive pour compenser le « manque ».
La dépendance au sucre est-elle une addiction comme une autre ?
Les avis d’experts varient au sujet de l’addiction au sucre. Effectivement, contrairement à d’autres substances, comme les drogues illicites ou l’alcool par exemple, le sucre reste un composant nécessaire de notre régime alimentaire pour le bon fonctionnement de notre organisme, notamment pour nous donner de l’énergie. De plus, la consommation de sucre, même en excès, n’entraîne généralement pas un isolement social, un temps démesuré dédié à la prise de sucre ou des symptômes physiques marqués lors du sevrage.
Pour autant, le potentiel addictif du sucre est réel et il ne faut pas le négliger, d’autant plus chez les enfants. Des études menées sur des rats ont montré que des effets similaires étaient provoqués par la consommation de sucre et de cocaïne. Cela est notamment dû à l’activation du circuit de la récompense provoquée par ces deux substances, qui incite à consommer davantage pour retrouver le plaisir initial. Néanmoins, on ne peut faire une comparaison entre sucre et cocaïne, car leurs dangers pour la santé et leur pouvoir addictif sont bien différents.
Par ailleurs, il ne faut pas confondre addiction au sucre et troubles du comportement alimentaire (ex. : anorexie, boulimie, hyperphagie, etc.), qui sont des maladies mentales, requérant l’intervention d’un médecin spécialiste.
Comment devient-on « addict » au sucre ?
La présence de sucres dans presque tous les aliments transformés (même salés) et dans les gâteaux, pâtisseries et bien d’autres produits industriels encore, nous habitue dès notre plus jeune âge à consommer des quantités plus importantes que ce qui est nécessaire au fonctionnement de notre organisme.
L’addiction peut s’installer alors insidieusement, d’autant que d’un point de vue culturel, le goût du sucre est associé au réconfort et à un « petit plaisir coupable ».
Mais quels sont les mécanismes qui peuvent rendre accro ? D’abord, il y a le circuit de la récompense et la sécrétion de dopamine lorsque l’on mange du sucre. Le cerveau estime alors qu’il a besoin de manger du sucre plus fréquemment et à plus forte dose pour ressentir du plaisir. L’autre problème tient au taux de glucides qui fluctue dans le sang. Lorsqu’un individu mange un produit sucré, notamment avec un indice glycémique élevé, le taux du sucre dans le sang augmente. Pour contrer cela, le corps produit de l’insuline, qui fait baisser la glycémie, mais qui incite alors à consommer à nouveau du sucre. Comme les autres addictions, c’est alors un cercle vicieux qui s’installe.
Quels sont les risques d’une addiction au sucre ?
Si vous êtes accro au sucre, tout comme si vous en consommez en excès même sans dépendance, vous encourez des risques pour votre santé, de type :
- maladies cardiovasculaires ;
- vieillissement cutané prématuré ;
- problèmes dentaires ;
- perturbations intestinales ;
- prise de poids ;
- sommeil perturbé et sensation de fatigue, etc.
De plus, ce type de dépendance peut avoir des conséquences sur la santé mentale, à travers la frustration, l’anxiété, le stress, le risque de dépression, etc. Bien qu’essentiel, le sucre doit donc être consommé en quantité limitée et il est important de privilégier les sucres naturels et les glucides complexes, plutôt que les sucres rapides. Ce sont en effet eux qui sont à l’origine d’un pic de glycémie qui induit une envie frénétique de sucre.
Comment se sevrer d’une dépendance au sucre ?
Il est possible de sortir de l’addiction au sucre sans passer par l’aide d’un spécialiste. Quelques astuces permettent en effet de réduire peu à peu sa consommation et ainsi de faire passer les envies frénétiques d’aliments sucrés :
- remplacer les plats industriels par des plats faits maison ;
- privilégier des sucres non raffinés et des sucres issus des fruits frais ;
- consommer suffisamment de sucres complexes de façon à donner au corps de l’énergie sur le long terme et rassasier sa faim ;
- prendre le temps de lire les étiquettes des aliments, pour déceler la présence inutile ou cachée de sucres et l’éviter ;
- ne surtout pas se priver complètement, au risque de compenser.
Une bonne hygiène de vie globale est aussi une aide précieuse pour éviter l’addiction au sucre. En ayant une alimentation équilibrée, des repas trois fois dans la journée à heures régulières, en faisant du sport et en s’occupant avec des activités en tous genres, vous pouvez considérablement diminuer vos envies de sucre et les transformer en petits plaisirs occasionnels plutôt qu’en désirs obsessionnels.
Si vous ne pensez pas réussir à passer cette épreuve seul·e ou si toutes les méthodes que vous avez essayées ont échoué, nous pouvons vous conseiller de faire appel à un spécialiste de la nutrition. Il peut s’agir d’un diététicien, qui vous aidera à rééquilibrer votre alimentation et à mettre en place un programme personnalisé. Dans certains cas, il paraît également judicieux de consulter un psychologue ou un addictologue. Les raisons qui vous ont fait plonger dans la dépendance au sucre sont en effet peut-être plus profondes que ce que vous imaginez. Mettre en place une thérapie et pourquoi un traitement homéopathique, pourra ainsi vous aider à réduire votre consommation de sucre pour retrouver une alimentation dite « normale » et sans danger pour votre santé.