D’après des enquêtes réalisées par l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies, 48% des jeunes de 17 ans et 42% des adultes de 18-64 ans ont expérimenté le cannabis et 280 000 personnes se déclarent comme des usagers problématiques de drogues. Des chiffres criants qui dénotent une problématique forte de santé publique à l’égard de la consommation de produits psychoactifs.
Qu’est ce qu’une substance psychoactive
Un produit psychoactif est une substance qui lorsqu’elle est consommée agit sur notre système nerveux central et vient modifier la perception, les humeurs, les sensations, l’état de conscience et la motricité des individus. Il en existe de plusieurs sortes : les produits d’origine naturelle (cannabis, café…) ou les produits psychoactifs synthétiques (drogues de synthèse, médicaments psychotropes)…
La différentes actions des produits psychoactifs
En fonction de la substance consommée, l’effet ressenti par la personne va être variable :
- Certains produits psychoactifs sont stimulants, ils augmentent le rythme cardiaque, procurent une sensation d’éveil, donnent une impression d’énergie…
- D’autres ont des effets antidépresseurs, ils détendent le corps, ralentissent le rythme cardiaque et atténuent les sensations.
- D’autres encore sont classés comme hallucinogènes : ils transforment la vision, le toucher et l’ouïe.
Quelles sont les conséquences des substances psychoactives ?
La consommation de produits psychoactifs n’est pas sans conséquence pour la santé. Les risques physiques et psychiques sont importants, mais aussi les risques sociaux.
Les troubles de la santé
Insomnie, manque d’hydratation, vertiges, coma, overdose, nausées, pertes de mémoire, cancer, pathologies hépatiques… La consommation de produits psychoactifs a des impacts directs sur la santé et l’organisme.
Les conséquences psychiques
La modification des sensations et de la perception provoquent indéniablement des troubles au niveau psychiques tels que le stress, la panique, les angoisses, l’instabilité émotionnelle, bouffées délirantes … Elles peuvent accentuer ou révéler des pathologies psychiatriques et être également à l’origine du développement de certaines démences précoces.
Les perturbations sociales
Consommer des substances psychoactives de manière régulière impacte également la vie sociale des individus dans un cadre privé et ou professionnel. Celle-ci entraîne l’isolement des personnes, un décalage social, des difficultés personnelles et professionnelles…
Retrouvez le témoignage poignant d’un salarié accompagné par GAE Conseil
LES DIFFÉRENTES SUBSTANCES PSYCHOACTIVES
Il existe une grande variété de produits psychoactifs. Ceux-ci peuvent être légaux et réglementés (tabac, alcool, médicaments) ou illégaux (cannabis, cocaïne, LSD …).
Le tabac
En France, plus de 10 millions de personnes fument du tabac. Cette substance psychoactive a des effets nocifs notamment à cause de sa composition et de la fumée. Dans une cigarette on retrouve de nombreux composants hautement nocifs pour la santé comme le goudron, le plomb, le mercure, le méthanol, l’acétone, l’ammoniac… Ce produit est responsable de nombreuses addictions notamment à cause de la présence de nicotine outre les impacts sur la santé. Le #MoisSansTabac est un très bon moyen d’initier une action de prévention collective !
L’alcool
Très intégré dans la culture française, l’alcool n’en reste pas moins un produit psychoactif. Il modifie de manière importante le comportement des individus et sa consommation dans des volumes élevés ou démesurés le rend très dangereux. Il est responsable de nombreux troubles de la santé et peut engendrer une réelle dépendance physique et psychique. Le Mois sans alcool est un très bon moyen d’initier une première action de prévention collective pour interroger son propre rapport à l’alcool.
Le cannabis
En 2019, 42% des adultes entre 18 et 64 ans affirment avoir déjà consommé du cannabis et 3% d’entre eux se désignent comme des fumeurs réguliers. Ce produit psychoactif a un impact réel sur le consommateur, son entourage et sa vie personnelle et professionnelle. Consommé avant 18 ans, il peut avoir des conséquences encore plus prononcées sur les capacités cognitives. Chaque année, au moins 38 000 personnes sont prises en charge dans des structures dédiées à l’addictologie pour leur consommation de cannabis.
Les drogues de synthèse
Cocaïne, médicaments, MDMA, LSD… Les drogues de synthèse sont particulièrement consommées par les jeunes. Elles procurent des sensations éphémères recherchées par cette population mais ont des conséquences qui peuvent être dramatiques. Elles ont, en outre, un potentiel addictif très élevé.
La cocaïne
Bien qu’elle ne soit pas la drogue la plus consommée en France, la cocaïne est de plus en plus présente. Elle est consommée dans tous les milieux, que ce soit en milieu festif, branché, étudiant ou encore professionnel.
Les médicaments
Les médicaments psychotropes sont principalement utilisés pour traiter des troubles psychiques. Cependant, ces médicaments sont susceptibles de créer une dépendance auprès du patient. D’après l’OFDT, 21% de la population ont été remboursée au moins une fois dans l’année pour un médicament psychotrope.
Le sucre
Le sucre, même s’il n’est pas une drogue au sens strict, a un réel potentiel addictif. En France l’on consomme en moyenne deux plus de sucre que la quantité recommandée.
Diagnostics et prise en charge de ce type d’addiction
Pour être considérés comme dépendants, les consommateurs de produits psychoactifs doivent remplir certains critères en termes de volume consommé, de régularité, de conséquences sur l’entourage et la vie personnelle, de signes de sevrage lors de l’arrêt de la substance…
Une fois le diagnostic posé, il est nécessaire de mettre en place une prise en charge adaptée qui peut s’articuler autour de plusieurs axes : psychothérapie, traitement, groupes de soutien… La reconnaissance de son addiction, mais aussi l’entourage et la motivation à s’en sortir sont des critères déterminants dans la guérison. l’organisation d’un témoignage-débat avec l’un de nos patient-expert ou l’animation de notre wébinaire “Du déni au déclic” sont des bons moyens pour mettre le sujet au coeur de votre entreprise et susciter des prises de conscience.