Les addictions en entreprise constituent un enjeu majeur tant pour la santé des salariés que pour la performance des organisations. Selon une étude de l’Observatoire Français des Drogues et des Tendances Addictives (OFDT), les addictions (alcool, tabac, drogues, mais aussi écrans et surinvestissement professionnel) seraient responsables de plusieurs millions de jours d’arrêt de travail chaque année. En effet, on estime que l’absentéisme lié à ces problèmes coûte près de 100 milliards d’euros par an à l’économie française.

Outre leur impact financier, ces addictions altèrent le bien-être des salariés, détériorent la dynamique des équipes et peuvent générer des situations de stress supplémentaires. Face à cet enjeu, il est crucial de mieux comprendre les addictions les plus courantes en entreprise, leurs origines et leurs conséquences, afin d’y apporter des réponses adaptées.

addictions courantes en entreprise

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Les substances psychoactives

L’alcool : la consommation invisible en milieu professionnel

L’alcool reste la substance la plus consommée en entreprise. Apprécié pour ses effets anxiolytiques et désinhibants, il est souvent présent lors des repas d’affaires, afterworks ou pots de départ. Cependant, une consommation excessive peut entraîner une baisse de vigilance, une augmentation des erreurs et des accidents du travail. Dans certains cas, l’alcool devient un refuge pour les salariés en situation de mal-être ou sous pression. Pourtant, ces situations restent souvent invisibles, car elles s’inscrivent dans des normes sociales qui rendent leur détection difficile.

Le tabac : entre stress et pression sociale

Malgré les campagnes de prévention, la pause cigarette reste une institution ancrée dans de nombreuses entreprises. Pour certains travailleurs, elle permet de gérer le stress ou de renforcer les liens sociaux. Cependant, au-delà des enjeux de santé, cette habitude peut aussi avoir un impact sur la dynamique de travail et les interactions au sein de l’équipe.

Stimulants et médicaments psychotropes : un recours pour tenir le rythme

Les produits illicites (cannabis, cocaïne, amphétamines) et certains psychostimulants (médicaments contre l’anxiété, antidépresseurs) sont parfois consommés pour faire face à la pression du travail. Ces substances sont utilisées comme un moyen d’accroître la concentration, de lutter contre la fatigue ou d’apaiser un stress chronique. Cependant, si elles peuvent offrir un soulagement temporaire, elles entraînent rapidement une dépendance et altèrent les capacités cognitives, compromettant ainsi la qualité du travail et la santé du salarié.

L’addiction aux écrans

L’usage excessif des écrans est une addiction moderne qui touche de nombreux salariés. Elle se manifeste par une hyperconnexion aux e-mails, aux réseaux sociaux ou à des applications de divertissement pendant les heures de travail.

Cette dépendance impacte la concentration et la gestion du temps, augmentant le stress et la fatigue cognitive. L’hyperconnexion engendre aussi une difficulté à déconnecter en dehors des heures de travail, favorisant le stress chronique et la détérioration de l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle.

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Le workaholisme : l’addiction au travail

Le surinvestissement professionnel est un comportement bien souvent encouragé par l’entreprise elle-même. La recherche de performance et la pression des objectifs poussent certains salariés à travailler sans relâche, au détriment de leur équilibre personnel. À terme, cela peut entraîner un burnout et des problèmes de santé. Il est important de distinguer l’engagement professionnel du workaholisme : alors que l’un est motivé par l’envie et le plaisir de bien faire, l’autre devient une contrainte psychologique difficile à maîtriser.

Les pratiques addictives et leurs fonctions

Les comportements addictifs en entreprise ne surgissent pas par hasard. Ils peuvent venir répondre à des besoins inconscients ou à des dysfonctionnements organisationnels, par exemple :

  • Gérer le stress et l’anxiété : consommation d’alcool ou de tabac pour décompresser.

  • Renforcer l’intégration sociale : boire un verre entre collègues, fumer en groupe.

  • Améliorer la performance : usage de stimulants pour tenir le rythme.

  • Fuir l’ennui ou un mal-être : hyperconnexion aux réseaux sociaux, désengagement dans le travail.

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Conséquences des addictions en entreprise

Les addictions ont des répercussions non seulement sur la santé des salariés, mais aussi sur l’équilibre collectif de l’entreprise :

  • Baisse de l’attention et de l’efficacité : le manque de concentration, la fatigue ou les erreurs professionnelles augmentent avec la consommation de substances ou l’hyperconnexion et peuvent nuire à la qualité du travail et accentuer la pression sur l’équipe.

  • Risque accru d’accidents du travail : un salarié sous l’emprise de substances ou trop fatigué peut mettre en danger sa sécurité et celle de ses collègues.

  • Dégradation du climat de travail : les tensions, l’irritabilité, ou l’isolement d’un salarié peuvent fragiliser la cohésion entre collègues et créer un climat de travail instable.

  • Augmentation des arrêts maladie : un salarié en difficulté risque d’accumuler les absences ou des retards répétés, pouvant peser sur l’organisation du travail.

Comment prévenir et agir ?

Pour limiter l’impact des addictions en entreprise, plusieurs actions peuvent être mises en place :

  • Former et sensibiliser les managers et les équipes : GAE Conseil propose des programmes de formation spécifiques pour aider les entreprises à détecter les signes de conduites addictives, comprendre leurs impacts et mettre en place des actions préventives. Les managers ont un rôle clé à jouer dans la détection et l’accompagnement des salariés concernés. Ils doivent être outillés pour aborder ces sujets de manière bienveillante et proactive.

  • Mettre en place des programmes de prévention adaptés : des campagnes d’information, des ateliers interactifs et des interventions régulières permettent de sensibiliser l’ensemble des salariés aux risques et aux solutions existantes. L’implication des collaborateurs à travers des discussions ouvertes et non stigmatisantes est essentielle.

  • Améliorer les conditions de travail : Accompagner les entreprises dans la mise en place d’un cadre professionnel favorisant l’équilibre vie professionnelle/personnelle et la réduction des facteurs de stress. Il est prouvé que des environnements de travail bienveillants et respectueux du bien-être des salariés diminuent le recours aux comportements addictifs.

  • Proposer un accompagnement individualisé : mise à disposition de cellules d’écoute, consultations avec des spécialistes et dispositifs d’aide anonymes pour permettre aux salariés concernés de se faire accompagner. Les entreprises peuvent s’associer à des partenaires spécialisés comme GAE Conseil pour proposer un soutien adapté.

Les addictions en entreprise sont un véritable enjeu de santé publique et de santé au travail. Alcool, tabac, drogues, écrans, médicaments et surinvestissement professionnel sont autant de problématiques qui doivent être abordées avec une approche préventive et bienveillante. Une prise de conscience collective et des actions concrètes, notamment via les solutions proposées par GAE Conseil, permettent de réduire leur impact et d’améliorer le bien-être au travail.

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