Vous avez pris la bonne décision d’arrêter de fumer, mais vous craignez de passer par des moments difficiles ? Il y a en effet des périodes plus complexes à passer lors de votre parcours de sevrage. Mais en ayant conscience de ces périodes-clés, vous pourrez plus facilement les surmonter, d’autant qu’elles restent passagères. Voici les moments les plus difficiles auxquelles vous risquez de faire face et comment réussir à passer outre.

quelle est la période la plus difficile pour arrêter le tabac ? deux personnes discutent de l'arrêt du tabac

Les premiers jours après la dernière cigarette

Durant les 24 heures consécutives à l’arrêt du tabac, les symptômes de manque commencent à se faire ressentir de façon assez intense. Le pic est généralement atteint durant les 48 à 72h après la dernière cigarette. C’est probablement le moment le plus difficile à passer, car le corps réclame sa dose de nicotine et car vous n’avez pas encore pu installer durablement de nouvelles habitudes.

Pour surmonter ces jours compliqués, gardez à l’esprit vos motivations et mettez en place des astuces pour vous éviter de penser au tabac. Ne perdez pas votre motivation : le manque est certes très présent, mais les symptômes vont peu à peu s’atténuer au cours des semaines qui suivent. Bien sûr, la durée et l’intensité varient d’un ancien fumeur à l’autre. Ne vous basez donc pas sur l’expérience d’un ex-fumeur de votre entourage et concentrez-vous sur votre propre sevrage.

Atelier « Stand tabac & consultations individuelles »

Découvrez cet atelier de prévention collective pour sensibiliser vos salariés au tabagisme et présenter les différente formes d’aides à l’arrêt ; à l’occasion de faire également un bilan individuel avec un tabacologue.

Le mois qui suit l’arrêt du tabac

Une fois le pic des premiers jours difficiles passés, il est encore compliqué de se passer de la cigarette pendant un à deux mois. Vous apprenez à vivre sans la cigarette et votre corps a besoin d’un temps d’adaptation. En cas d’envie irrésistible de fumer, remémorez-vous vos motivations, faites appel à un tabacologue, utilisez des substituts nicotiniques et constatez tous les bienfaits que l’arrêt du tabac a déjà eus sur vous.

Retenez aussi qu’après un mois sans cigarette, vous multipliez considérablement vos chances d’arrêter définitivement. Il faudra cependant rester vigilant pendant encore plusieurs mois, afin de ne pas risquer la rechute, mais les choses deviendront de plus en plus faciles à gérer.

Les moments à risque durant les quelques mois suivants

Après plusieurs semaines sans fumer, la nicotine a quitté votre corps, votre système respiratoire fonctionne à nouveau correctement et vous avez pleinement retrouvé le goût et l’odorat. Pourtant, il y a toujours des périodes dans lesquels vous pourrez avoir envie de fumer, à cause de la dépendance psychologique. Il y a en fait certains moments et des situations sociales que votre cerveau associe encore à la cigarette : un verre en terrasse, un café après manger, être entouré de fumeurs, être dans une situation de stress, etc.

Pour surmonter ces épreuves, mettez en place des stratégies. Il ne s’agit pas d’éviter ces moments à tout prix, au risque de vous couper de certains plaisirs ou de moments passés avec vos amis. Cherchez plutôt à remplacer la cigarette par autre chose : un petit instant de méditation, un verre d’eau, un chewing-gum, etc., et vous verrez que l’envie passera rapidement.

La rechute, un moment difficile mais qui n’est pas une fatalité

Malgré de réels efforts et une volonté de fer, la rechute est un risque. C’est aussi un moment difficile à passer, pour plusieurs raisons :

  • votre corps reprend un shoot de nicotine et l’addiction peut rapidement se réinstaller;

  • vous ressentez de la culpabilité d’avoir « craqué » après plusieurs semaines sans fumer ;

  • vous êtes tenté de replonger, car cela vous semble plus « facile » ;

  • vous vivez cela comme un échec.

En cas de rechute, gardez à l’esprit que cela est arrivé à bon nombre d’anciens fumeurs avant d’arrêter totalement et ne remet pas en cause votre capacité à vous sevrer. D’ailleurs vous avez déjà réussi à arrêter pendant un certain temps, alors ne vous découragez pas !

Partager cet article

portrait Alexis Peschard

A propos de l'auteur :

Alexis PESCHARD est addictologue et le président-fondateur du cabinet GAE Conseil, cabinet aujourd’hui incontournable de la prévention des conduites addictives dans le monde du travail en France. Il dirige le Pôle Conseil en addictologie du cabinet et développe des projets en prévention primaire pour le compte de clients grands comptes et branches professionnelles. Il a fait l’objet de plusieurs centaines d’interviews en presse écrite, radios et chaînes de télévisions nationales. Il intervient enfin régulièrement dans le cadre de congrès scientifiques, journées d’études et est publié chaque année dans différentes revues RH, juridique... Il est l’auteur du livre « Tous accros aux écrans » publié aux éditions Mardaga.