Ces deux photos ont été prises lors d’un match de la NBA lors d’un moment décisif par deux grands joueurs de basketball. Deux moments identiques mais séparé de quelques années. La différence n’est pas tant à observer chez les joueurs mais bien chez les spectateurs de ce match. Quand sur la photo de gauche, nous n’apercevons personne avec son smartphone, sur celle de droite, une grande majorité des spectateurs vivent le match au travers d’un écran.
Évidemment, dans les années 90, l’usage du smartphone était loin d’être démocratisé voire encore quasi inexistant. Pourtant cela questionne sur la place de la communication et la façon dont nous vivons, désormais, les moments sociaux.
Un autre exemple plus récent est celui du décompte sur l’Arc de Triomphe à Paris au passage à l’année 2023. Quand quelques années auparavant, nous voyions des personnes s’embrasser, « trinquer » et célébrer le moment ensemble, l’observation du passage 2022 à 2023 semble bien plus virtuel où une bonne partie des personnes présentes sur les Champs Élysées ont vécu le moment en le filmant.
Ce constat interroge différents éléments : pourquoi ce besoin de filmer tous les moments que nous vivons ? Combien de fois regarderons-nous ensuite ces moments capturés ? Quel besoin de partager sur les réseaux sociaux ces moments vécus ? Vivons-nous de façon aussi qualitatif les moments vécus au travers notre écran ?
David Le Breton, sociologue français a écrit dans une tribune au « Monde » en commentant la photo du Nouvel An « On n’a jamais autant communiqué mais jamais aussi peu parlé ensemble ».
Qu’est-ce que l’hyperconnexion ?
L’hyperconnexion se caractérise par un temps quotidien important de connexion via un support numérique(ordinateur, tablette, smartphone, …) à des fins professionnelles, de communication, de jeu, d’achat, etc. Nous vivons dans une société de l’hyperconnexion où une grande partie de la population est hyperconnectée. Malgré tout, cela ne signifie pas que toutes les personnes souffrent d’une dépendance aux écrans et à ses outils numériques.
L’hyperconnexion peut malgré tout engendrer différents risques pour la santé physique et mentale.
Des outils numériques bénéfiques …
Dans un monde où les nouvelles technologies sont omniprésentes, la communication est devenue un élément essentiel de notre vie quotidienne. Ces outils qui permettent une communication instantanée et permanente grâce aux réseaux sociaux, aux applications de messagerie instantanée et aux emails, a profondément impacté notre façon de communiquer.
Le smartphone et les outils de communication ont des avantages indéniables en termes de communication. Elle permet une communication instantanée et permanente avec les personnes à travers le monde. Les réseaux sociaux permettent de partager des informations et des photos avec un grand nombre de personnes en un seul clic. Les applications de messagerie instantanée permettent de communiquer avec des amis et des proches, même s’ils sont à l’autre bout du monde.
Ces outils facilitent également le travail à distance. Les applications de travail collaboratif permettent aux équipes de travailler ensemble, peu importe où elles se trouvent dans le monde. Les outils de vidéoconférence permettent aux travailleurs à distance de se réunir virtuellement et de collaborer en temps réel.
D’ailleurs, ces outils se sont révélés extrêmement bénéfiques lors des périodes de confinement avec le développement du télétravail mais aussi dans le maintien du lien avec ses proches.
… Mais pas sans risques !
Cependant, l’hyperconnexion peut également avoir des effets négatifs sur notre communication. Elle peut entraîner une dépendance aux réseaux sociaux, une perte de la qualité des interactions en face à face, une surcharge d’informations, une perte de temps et même le développement de problématiques de santé mentale.
La dépendance aux réseaux sociaux peut devenir problématique si elle interfère avec notre vie quotidienne. Les utilisateurs peuvent passer des heures à faire défiler leur fil d’actualité, à aimer des publications, à commenter des photos et à regarder des vidéos. Cette dépendance peut également avoir des effets négatifs sur la santé mentale avec le développement de problématiques anxieuse, d’états dépressifs et la solitude.
La communication en face à face peut également être affectée par l’hyperconnexion. Les gens peuvent préférer communiquer par les réseaux sociaux ou les applications de messagerie instantanée plutôt que de se rencontrer en personne. Cela peut entraîner une perte de qualité des interactions en face à face, car la communication non verbale est absente lors des interactions virtuelles.
La surcharge d’informations est un autre risque de l’hyperconnexion. Avec l’accès à une quantité infinie d’informations, il peut être difficile de trier les informations importantes des informations inutiles. Cette infobésité peut être générateur de stress et d’anxiété face à ce flux massif d’informations souvent négatifs.
Réguler son usage des écrans
Il est important de pouvoir questionner son propre usage des écrans et de mettre en place des stratégies de régulation lorsque l’usage devient excessif et/ou problématique.
Il existe différents signes permettant de repérer un usage excessif des écrans :
Les nouvelles générations sont nées et grandissent avec ces nouvelles technologies, il est donc illusoire de vouloir faire sans. Toutefois, il est important de pouvoir éduquer au bon usage des écrans et cela passe notamment par un échange au sein de la famille mais aussi sur le questionnement de ses propres pratiques. Ne suis-je pas moi-même hyperconnectée ? M’arrive-t-il souvent de regarder mes mails au moment du repas ? La première chose que je fais au réveil est-elle de regarder mon smartphone ? Etc.
L’application Faminum vous permet de créer une charte familiale de l’usage des écrans et permet un espace d’échange et de parole sur les usages de chacun.