Vous vous posez des questions concernant votre comportement avec l’alcool ? Bravo. Aborder le changement est déjà une première étape et il est important de mettre toutes les chances de son côté pour que les choses se passent bien.
Si vous avez décidé de diminuer ou d’arrêter votre consommation d’alcool, vous pouvez choisir d’être accompagné par un professionnel de santé comme votre médecin généraliste ou un addictologue. Si vous avez des problèmes de santé ou des traitements en cours, il est également important de consulter un médecin pour faire le point.

L’arrêt de l’alcool chez une personne dépendante peut entrainer des complications physiques comme un syndrome de sevrage en alcool voire un délirium tremens. Ces complications peuvent être graves, et parfois mortelles. L’arrêt de l’alcool peut également nécessiter la prise en charge des problèmes psychologiques sous jacents. Un psychologue ou un psychiatre peut vous aider dans cette démarche.
Plusieurs supports en ligne ou par téléphone peuvent également vous orienter comme le site alcool info service par exemple. Les consultations d’addictologie peuvent également être réalisées par téléconsultation partout en France.
L’arrêt de l’alcool est aussi le bon moment pour faire le point sur votre santé. Votre médecin vous prescrira peut être un bilan sanguin, voire des examens plus poussés. Si il existe d’autres addictions associées, comme le tabac par exemple, il pourra également vous guider et vous accompagner dans votre démarche de sevrage tabagique.
Arrêter l’alcool, un bon choix pour votre santé !
L’alcool est un problème de santé publique souvent sous-estimé. De plus, il est fréquent de ne pas se rendre compte de l’importance de nos consommations d’alcool et des complications qu’elles entrainent.
L’arrêt de l’alcool a des effets bénéfiques sur votre santé physique et mentale. Il diminue le risque de maladie du foie et de maladie cardiovasculaire comme les accidents vasculaires cérébraux ou l’infarctus du myocarde. Arrêter l’alcool permet également de diminuer le risque de nombreux cancers.
Une consommation excessive d’alcool peut également augmenter le risque d’épisode dépressif, l’anxiété, ainsi que le risque suicidaire. L’alcool interagit également avec la plupart des médicaments et certaines thérapeutiques sont contre indiquées avec la prise d’alcool. Enfin l’alcool aggrave de nombreuses pathologies comme le diabète, l’hypertension ou encore les maladies inflammatoires. Arrêter l’alcool est alors un des éléments indispensables pour être en meilleure santé et permettre une action optimale des traitements.
Chez la femme, arrêter l’alcool est également indispensable pendant la grossesse afin d’éviter les complications liées à l’alcoolisation fœtale chez l’enfant à naitre. La consommation excessive d’alcool diminue également la fertilité en cas de souhait de tomber enceinte.
Quand arrêter l’alcool ?

La question d’arrêter l’alcool peut se poser à plusieurs moments de la vie et il est toujours intéressant de questionner ses consommations.
Si l’alcool a des conséquences néfastes pour vous, ou qu’il pose problème au quotidien que ce soit au niveau professionnel, familial ou amical, cela peut être le bon moment pour arrêter l’alcool. Dans tous les cas, il est recommandé de ne pas dépasser deux verres standard d’alcool par jour, et ce pas tous les jours.
Les verres standard d’alcool correspondent aux verres servis dans les bars et non aux verres « maison », souvent plus généreux.
Dans certains cas, l’arrêt de l’alcool peut être rendu obligatoire par une condamnation légale ou une injonction de soins, par exemple en cas d’accident de la route en état d’ébriété. Des contrôles sanguins peuvent être réalisés dans ce cas.
L’arrêt de l’alcool peut également être un choix personnel suite à des complications physiques ou psychiques liées à l’alcool, des troubles comportementaux, ou tout simplement pour améliorer sa santé, perdre du poids, augmenter ses performances sportives ou intellectuelles, ou encore mieux dormir. Le fait que votre entourage s’inquiète pour vos consommations d’alcool est également à prendre en compte.
Attention aux complications de sevrage
Si vous vous questionnez sur votre consommation d’alcool, il est possible que vous craigniez d’être dépendant à l’alcool. La dépendance à l’alcool peut avoir différentes formes et des complications variées et parfois grave. Dans ce cas, une consultation avec un médecin est importante pour faire le point sur votre santé, accompagner le sevrage en alcool et éviter les complications du sevrage. Ces complications peuvent aller des sueurs et tremblements aux convulsions. La complication extrême étant le délirium tremens, et pouvant entrainer des séquelles irréversibles voire le décès dans les cas les plus graves.
Dans certains cas, il peut être plus adapté dans un premier temps de diminuer progressivement sa consommation d’alcool en diminuant la quantité consommée et/ou le degré d’alcool afin d’observer l’effet sur sa santé. Au moindre doute il est indispensable de consulter un médecin car des traitements préventifs des complications de sevrage existent. Une supplémentation en vitamine peut également être nécessaire pour prévenir les complications liées aux carences dans cette démarche. Le sevrage en alcool peut également être réalisé en toute sécurité dans une structure hospitalière spécialisée.
Des structures d’accompagnement spécialisées
Les CSAPA (Centres de Soin, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie) ou les structures de soins en addictologie peuvent vous aider à arrêter l’alcool en toute
sécurité et bien accompagné. Ces structures disposent de médecins et d’infirmiers mais également de professionnels pouvant vous aider à vivre sans alcool comme des psychologues et psychothérapeutes, des éducateurs spécialisés ou encore des assistantes sociales. Ces structures existent partout en France et sont recensées sur le site Alcool-info-service.
La prise en charge en CSAPA est gratuite et inconditionnelle. La prise en charge hospitalière et en clinique est réalisée par l’assurance maladie et votre mutuelle, le cas échéant. Les complications de l’alcool peuvent également concerner des affections de longue durée (ALD).
La dépendance à l’alcool est une maladie chronique qui doit être prise en charge comme telle et bénéficie de soins adaptés avec des professionnels spécialisés. Les professionnels peuvent également accompagner les familles et les proches dans la démarche de l’arrêt de l’alcool d’une personne dépendante de leur entourage.