Vous est-il déjà arrivé de vous questionner sur vos pratiques addictives ? Vous êtes-vous déjà posé des questions comme celles-ci : Est-ce que je ne bois pas trop d’alcool ? Est-ce que j’arriverai à arrêter de fumer ? Ne vais-je pas trop souvent sur internet ? Est-ce que je joue trop aux jeux vidéo ?

Il peut être difficile de prendre du recul sur sa propre consommation et/ou son propre usage et donc de savoir si cette consommation/utilisation est excessive ou non.
Si vous vous posez des questions, il est conseillé d’en parler avec votre médecin généraliste, votre médecin du travail ou encore de prendre rendez-vous avec un addictologue pour faire le point sur votre pratique addictive, sur ce qui vous inquiète ou pose question.

Ces professionnels de santé pourront vous apporter les réponses à vos questionnements. Il est également possible de contacter des lignes d’écoute spécialisées en addictologie.
Vous pouvez aussi, vous-même, faire le point sur vos pratiques addictives à l’aide de questionnaire d’auto-évaluation.

NAVIGUER AU SEIN DE L’ARTICLE

1. Qu’est-ce qu’un questionnaire d’auto-évaluation ?
2. Dans quel cadre les utiliser et sous quelles modalités ?

3. Que faire en fonction du résultat du test ?
4. Exemples de test

Questionnaire auto-évaluation

Qu’est-ce qu’un questionnaire d’auto-évaluation ?

Un questionnaire d’auto-évaluation permet d’évaluer en quelques questions ses pratiques addictives. Ces tests sont validés par un consensus international à partir des différentes recommandations d’institutions en santé publique.

A partir des réponses de l’usager aux questionnaires, il recevra une information le situant sur une échelle de risque vis-à-vis de sa consommation ou pratique et pourra bénéficier de conseils et d’orientation si nécessaire. Cette auto-évaluation des risques peut permettre l’amorce d’une réflexion et l’engagement vers un accompagnement et une prise en charge par un professionnel spécialisé en addictologie si nécessaire. Attention ces outils ont une valeur informative à titre préventif ; il ne s’agit en aucun cas d’un diagnostic médical.

Dans quel cadre les utiliser et sous quelles modalités ?

Il est important d’indiquer que seul un professionnel de santé est habilité à faire passer ces tests aux patients dans le cadre des consultations individuelles. Cela reste une proposition faite au patient sans obligation de réponse de leur part. Ces tests sont un outil complémentaire à l’entretien et à l’examen clinique. Les professionnels de la santé au travail peuvent également les utiliser dans le cadre de leur pratique du Repérage Précoce et de l’Intervention Brève pour l’alcool, le cannabis et le tabac ; une approche recommandée pour la Haute Autorité de Santé pour les médecins et infirmiers de santé au travail.

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en addictologie dans le cadre de votre pratique de la santé au travail.


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Ils peuvent également être utilisés par les particuliers en auto-évaluation dans l’objectif d’une prise de conscience sur leurs propres comportements.

Ainsi, un manager ou un dirigeant ne peut pas demander à un salarié de renseigner un de ces questionnaires pour évaluer sa consommation en cas de doute. Toutefois, il leur est possible de laisser à disposition ces questionnaires afin que les salariés s’en saisissent eux-mêmes. Le résultat leur appartient et ils n’ont évidemment aucune obligation de donner les résultats. Les entreprises accompagnées par les équipes de GAE Conseil intègrent régulièrement ces questionnaires parmi les différents outils intégrées à leur politique globale de prévention du risque addictif au travail.

Que faire en fonction du résultat du test ?

Le résultat à ces questionnaires ne peut pas faire office de diagnostic médical. Si le résultat indique une probable dépendance à un produit ou à un comportement, il est conseillé d’en parler avec un professionnel spécialisé afin de faire le point sur sa consommation et de réellement évaluer sa pratique addictive dans le cadre d’un Programme d’Aide aux Employés par exemple.

Les questionnaires apporteront des résultats différents en fonction de l’objectif du test : évaluer un degré de dépendance physique ou psychologique, évaluer son rapport au produit ou au comportement addictif, sa motivation à l’arrêt, etc.

Les résultats reprennent principalement les éléments et critères du DSM-5 (le manuel diagnostique et statistiques des troubles mentaux publié par l’association américaine de psychiatrie), à savoir un usage non problématique, un usage à risque, un usage nocif ou une dépendance.

En fonction du score, un résultat est transmis à l’utilisateur avec des conseils et des orientations possibles pour prendre en charge un probable usage à risque, nocif ou une probable dépendance.

Dans tous les cas, il est important de ne pas rester avec ses questionnements vis-à-vis de son rapport à une pratique addictive. De nombreuses ressources sont disponibles afin de pouvoir prendre en charge cette problématique le plus rapidement possible et de la manière la plus adaptée.

Exemples de test

Il existe une multitude de questionnaire permettant d’évaluer le risque d’une pratique addictive. Il est possible de retrouver ces tests en ligne en indiquant dans votre moteur de recherche le nom des tests dont vous trouverez une liste, non exhaustive, ci-dessous.

Pour l’alcool :

FACE (Fast Alcool Consumption Evaluation) : Questionnaire reposant sur l’analyse des consommations d’alcool au cours des 12 derniers mois

AUDIT (Alcohol Use Disorders Identification Test) : Questionnaire développé par l’OMS pour déterminer si une personne présente un risque d’addiction à l’alcool

DETA (Diminuer Entourage Trop Alcool) : Ce questionnaire repose sur quatre questions permettant de dépister une consommation d’alcool problématique

Pour le tabac :

Fagerstrom : Questionnaire utilisé pour évaluer la dépendance nicotinique

GRIMALDI : Questionnaire qui mesure les changes de réussite du sevrage tabagique. Il peut ainsi être une aide pour choisir le bon moment pour arrêter de fumer

Q-MAT : Questionnaire pour évaluer la motivation à l’arrêt du tabac

Pour le cannabis :

CAST (Cannabis Abuse Screening Test) : Ce questionnaire repose sur une échelle de repérage des consommations problématiques de cannabis en 6 items.

ALAC : Ce questionnaire permet d’évaluer la consommation de cannabis du consommateur

Pour les médicaments :

ECAB (Echelle Cognitive d’Attachement aux Benzodiazépines) : Ce questionnaire permet d’interroger le consommateur sur certaines idées autour des médicaments tranquillisants et/ou somnifères consommés.

Pour les jeux :

SOGS (South Oaks Gambling Screen) : Ce questionnaire permet de mesurer le degré de dépendance aux jeux

TEJEIRO : Ce test permet de mesurer les problèmes associés aux jeux vidéo

ICJE (Indice Canadien du Jeu Excessif) : Ce questionnaire permet de donner un temps de prévalence du jeu excessif au cours des 12 derniers mois

Pour les addictions comportementales :

IAT (Internet Addiction Test) : Qui mesure l’utilisation excessive d’internet

WART (Work Addiction Risk Test) : Ce questionnaire permet de caractériser l’engagement excessif au travail et le workaholique

CARNE : Ce questionnaire permet de dépister une addiction sexuelle

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A propos de l'auteur :

Mathilde PERRONO est consultante et formatrice pour le cabinet GAE Conseil. Elle est titulaire d’un Master de direction des politiques et dispositifs de prévention. Depuis, elle est intervenue auprès de publics variés dans le champ de l’addictologie (entreprise, structures d’insertion, justice, jeunesse, milieu festif …). Elle acquiert ainsi une vision globale de la prévention des addictions. Elle se spécialise dans la gestion des addictions dans le monde du travail pour intervenir auprès des différents acteurs autour des enjeux de santé et de sécurité.